Installation électrique

Les installations électriques

Installer un réseau électrique dans une maison est une tâche souvent difficile et nécessitant beaucoup d’attention, car un branchement mal fait peut conduire à un accident. C’est pourquoi, la plupart du temps, on a recours aux compétences d’un électricien pour éviter des désagréments. Les installations électriques ne sont toutefois pas aussi compliquées, si on connaît les bonnes astuces et les techniques qui permettent d’avoir un bon réseau électrique. En effet, moyennant les bons outils, les bons systèmes de câblage et les procédés à mettre en œuvre, ce travail peut être réalisé par tout bricoleur.

Les installations électriques requièrent de bons outils, des bonnes techniques de ramification, de câblage, d’instauration des prises, des interrupteurs et des luminaires. Et plus particulièrement pour les douches et les salles de bain, qui sont presque tout le temps humide, il est nécessaire de connaître les procédés garantissant un maximum de sécurité.

Constitution des matériels requis

Pour effectuer les installations électriques en bonne et due forme, il faut déjà constituer au préalable tous les matériels nécessaires :

  • un multitesteur
  • un tournevis de modèle « testeur de phase »
  • un tire-fils
  • une scie à métaux
  • une scie à métaux mini pour scier les gaines en PVC
  • une pince à dénuder
  • une pince de modèle « long bec » à poignées isolées : pour plier l’extrémité des fils
  • un cutter avec lames de rechange
  • une perceuse visseuse qui marche à l’accumulateur
  • une meuleuse d’angle pour effectuer facilement des entailles dans le mur
  • un ciseau et une masse pour percer des canaux dans le mur.

Notions générales sur les installations électriques

Avant de procéder aux installations électriques, il faut d’ores et déjà connaître les notions suivantes :

  • L’intensité (en milliampères – mA ou en Ampère – A) : capacité d’électricité que peut supporter un conducteur donné
  • La tension (en volts – V) : assimilée à une pression. Plus la tension est élevée, dans un intervalle de temps donné, plus la quantité d’électricité qui circule est importante.
  • La résistance (en ohms – Ω) : Dans une installation électrique, on utilise généralement du cuivre, qui est un corps de faible résistance. La résistance se mesure en fonction de la longueur de ce dernier, de son diamètre et de la matière elle-même (qui peut être autre que le cuivre).
  • La puissance (en watt – W) : L’électricité est destinée à éclairer (une lampe etc.), à chauffer (un chauffe-eau etc.) ou à faire fonctionner certaines machines (machine à laver etc.), mais les ampoules ne dégagent pas la même lumière ni les machines la même puissance.
  • La consommation (en kilowatt/heure – kWh) : Si sur un appareil électrique par exemple, vous apercevez « 2 000 W », cela signifie qu’il consomme 2 000 W par heure.
  • La mise à la terre : il s’agit d’une bague de terre en cuivre (de 35 mm² de section ou plus) à mettre à l’extérieur, dans les fondations murales (au moins à 60 cm de profondeur) afin de dévier le courant si quelqu’un manipulait une machine défectueuse. Elle est jointe à une borne de raccordement d’une résistance inférieure à 100 ohms et raccordée à une barrette de coupure en cas de surintensité. Pour protéger une maison existante sans ce système, introduisez des petits poteaux de terre galvanisés dans le sol. Joignez ensuite le raccord du poteau et la barrette de coupure au moyen d’un conduit en cuivre isolé de 16 mm² ou plus.
  • La liaison équipotentielle : on ne peut pas empêcher le courant d’atteindre tous les éléments conducteurs non liés à l’installation électrique, ainsi la liaison équipotentielle se charge de relier à la terre et entre elles tous les éléments conducteurs (canalisations etc.).

L’installation du réseau électrique à l’intérieur du logement

L’installation se fera en considérant les éléments suivants :

  • L’armoire de branchement : c’est le point auquel se trouve le disjoncteur principal.
  • Le tableau de commande : c’est là où toutes les ramifications partent et où on aperçoit tous les disjoncteurs.
  • Les groupes : le réseau est regroupé dans différents circuits et en cas de problème, seul le groupe concerné sera coupé.
  • L’éclairage : les fils de 1,5 mm² de section seront parfaits.
  • Les prises de courant : utilisez des fils de 2,5 mm² de section et prévoyez 2 prises par pièce à concurrence de 8 par circuit, sans mettre sur un même circuit des luminaires et des prises. Pour le frigo et le congélateur, utilisez des circuits séparés, pour les cuisinières, utilisez des fils de 6 mm² et pour les machines à laver, des fils de 4 mm².

Coupe-circuits et câblages

Dans les installations électriques, les coupe-circuits permettent une coupure de courant systématique dès que la quantité de courant utilisée excède la capacité du coupe-circuit. Ainsi, pour un coupe-circuit de 10 A, généralement approprié aux circuits normaux (220V x 10A = 2 200 W), 220 V étant la tension moyenne requise pour faire fonctionner les appareils domestiques, la quantité utilisée simultanément ne peut excéder 2 200 W. L’utilisation de disjoncteur modulaire, de dispositif de calibrage, de disjoncteur automatique ou différentiel est aussi recommandée pour assister ce coupe-circuit.

Pour le câblage, procédez de la manière suivante :

  • Les fils : pour l’aller du courant, vous aurez « la phase », qui est généralement de couleur foncée ou noire, et pour le retour, le « neutre », ces deux fils étant actionnés par l’interrupteur.
  • Utilisez des prises de terre qui se chargeront de dévier le courant vers la borne de terre au cas où quelqu’un aurait touché involontairement le courant.
  • Respectez les codes des couleurs dans votre installation.
  • Pour les centres lumineux, sectionnez la phase à l’emplacement de l’interrupteur, seul le neutre poursuivra jusqu’au luminaire, une inversion risque d’alimenter votre lampe en permanence.
  • Pour protéger les conducteurs depuis l’armoire de distribution aux groupes d’alimentation, introduisez-les au tire-fils dans des gaines plastiques : dénudez les conducteurs rigides sur 10 cm (et les flexibles sur 4 cm) et fixez-les sur le tire-fils.
  • Pour effectuer des dérivations, utilisez des boîtes de dérivation, créez une ouverture adaptée à la gaine, la boîte servira d’abri aux bornes de raccordement.

Les bonnes astuces pour un branchement électrique

Pour l’installation des conducteurs :

  • La boîte de dérivation et la gaine seront dissimulées dans des saignées créées dans les cloisons, les plafonds ou les planchers, que vous comblerez par la suite de ciment.
  • Faites un plan d’installation pour ne pas trouer ou percer inconsciemment les endroits où passent les gaines.
  • Utilisez des colliers tous les 30 cm pour les fils externes et dans le cas de l’usage d’élément coudé, mettez un collier au plus à 10 cm de chaque extrémité, faites de même pour les interrupteurs, les prises et les boîtes.
  • Les câbles flexibles seront regroupés dans des enveloppes plastiques flexibles (VTMB, VTLB).

Pour brancher une prise :

  • Les prises s’alimentent via les boîtes et les interrupteurs, leur fixation se fait soit contre le mur soit encastrée.
  • Reliez le fil de terre (généralement jaune et vert) à la borne de terre représentée par les trois traits linéaires classiques, le fil de phase à la borne « P » et le neutre à la troisième borne, en dévissant puis en revissant après raccords.
  • Dans le cas où le logement ne dispose pas de boîte de dérivation, dérivez le courant d’une prise existante tout en veillant à ce que le circuit comprenne moins de 8 prises et que le câble soit de 2,5 mm² de diamètre.

La pose des interrupteurs diffère en fonction du type d’interrupteur à poser :

  • L’« unipolaire » : à deux bornes. Reliez le conducteur phase à la borne P, l’autre borne à la lampe via le fil sombre ou noir de la phase, le neutre se prolongeant alors jusqu’au luminaire.
  • Le « bipolaire » : à 4 bornes, dont 2 « P ». Ici, on arrête aussi bien le fil de phase que le fil neutre. Il faut toutefois que le fil sombre ou noir prolonge bien le fil de phase.
  • Le « double » à 2 commandes peut faire marcher 2 luminaires séparément. Vous relierez la phase à la borne P de l’une parmi les 2 commandes qui sera ensuite raccordée à la borne adjacente. On reconduira ensuite cette phase commune ainsi que les deux filaments du neutre jusqu’aux luminaires.
  • Le « va-et-vient » peut faire marcher une lampe depuis deux interrupteurs. A 4 bornes, il suffit de relier entre elles les bornes semblables des deux interrupteurs.

Le branchement d’un luminaire se résume à relier les fils suspendus au plafond à ceux du luminaire au moyen de dominos et à les visser pour les bloquer. Quant à la salle de bains, reliez systématiquement tous les éléments en acier à la terre par liaison équipotentielle, le disjoncteur différentiel est également imposé ici et pour la baignoire, sauf la zone externe, on ne peut utiliser que des appareils alimentés en 12 V. D’ailleurs la norme Nfc 15 100 impose de nouvelles dispositions qu’il conviendrait de parcourir et de respecter scrupuleusement.

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