Astuces jardin

Semer, planter et repiquer les légumes

Savoir jardiner est dit-on un don, certains ont la main verte et d’autres pas. Mais pour cultiver comme les professionnels, horticulteurs et autres maraîchers, il faut se donner le temps d’apprendre et de pratiquer.

Pourquoi ne pas franchir le pas en plantant des légumes et en créant un joli potager ? En plus de faire faire une activité physique, s’occuper d’un jardin procure du plaisir et d’excellents légumes bons pour la santé, sans compter les économies réalisées ! Alors, voici quelques conseils pratiques pour bien semer, planter, puis repiquer les légumes, sans aucune fausse note.

faire-ses-plants-legumes-bio-768x405.jpg

Avant d’apprendre comment semer, planter et repiquer les légumes, il faut d’abord se procurer quelques outils de jardin basiques. Il faut aussi connaître les différents modes de culture qui existent puisque certains légumes exigent des conditions de plantation spécifiques. Doit-on utiliser une serre ou bien planter en plein air ?

Doit-on utiliser des couches de fertilisants ou non ? Peut-on ou non faire des cultures associées ? Autant de questions auxquelles il faut trouver réponse avant de planter quoi que ce soit. Après cela, et une fois les semis bien mis en terre et en pleine croissance, il faut apprendre comment procéder au démariage des pousses avant de faire le repiquage proprement dit.

Les étapes préalables à la plantation des légumes

En premier lieu, il faut se munir d’outils communs de jardinage tels qu’une bêche, ou d’un motoculteur si la surface à cultiver est assez étendue, une fourche, un râteau, une serfouette, un rouleau, un cordeau pour délimiter les parterres, un semoir, un plantoir, un arrosoir, de l’engrais adapté au type de sol, un tuyau d’arrosage, et de tout ce qui peut être utile.

Ensuite, il faut déterminer l’emplacement du potager qui doit être bien distinct du jardin d’agrément et ne doit pas être en contact avec des éléments polluants, sinon la croissance des légumes pourrait être compromise et ils pourraient même être impropres à la consommation, une fois collectés. Le potager doit bien évidemment être placé à proximité immédiate d’un point d’eau pour rendre l’arrosage plus facile, et il doit bénéficier d’un ensoleillement plus ou moins modéré, selon les types de légumes à planter.

Une fois ces questions réglées, il faut déterminer le type de semis à entreprendre. Le choix est en général dicté par celui des légumes à planter puisque certaines graines, plus fragiles que d’autres, nécessitent d’être semées à l’abri, alors que d’autres peuvent être semées librement à l’extérieur. Deux options principales s’imposent ainsi au maraîcher amateur : le semis sous abri et le semis en pleine terre. Pour la première option, l’utilisation d’une serre, d’une terrine, c’est-à-dire un bac de terreau employé à l’intérieur de la maison, d’un châssis avec résistance chauffante pour favoriser la germination des graines, est nécessaire.

Semer sous abri revient par conséquent un peu plus cher que semer en pleine terre. Le seul avantage qui peut être obtenu de l’emploi du châssis est le fait de pouvoir planter à la fois plusieurs variétés de légumes à vitesses de croissance inégales et de les repiquer au fur et à mesure qu’ils poussent. La seconde option, le semis en pleine terre, est plus intéressante pour ceux qui débutent car elle ne nécessite aucune préparation particulière. Les graines peuvent être directement plantées dans le sol ou bien dans une pépinière, puis repiquées ensuite.

Comment bien semer les légumes ?

Comme dit plus haut, il existe deux options de plantation pour mettre les graines en terre : le semis sous abri et le semis en pleine terre. Pour travailler sous abri (serre, châssis ou autre), il faut d’abord préparer un lit de semence ou une cuve plane remplie d’un terreau léger. Semer ensuite les graines, des variétés « hâtives » ou « à forcer », mentions inscrites sur l’emballage d’origine, à intervalles réguliers, tout en veillant à ne pas trop saturer la cuve. Tamiser ensuite de la terre et en recouvrir les graines de légumes ainsi plantées.

Aplatir le sol avec le dos d’un râteau ou avec une bêche, afin qu’il soit bien compact puis arroser abondamment avec un arrosoir ou un tuyau d’arrosage. Mettre ensuite en place un couvercle hermétique sur le tout et attendre deux ou trois jours avant de l’ôter et laisser les graines « respirer ».

Pour réussir la plantation de légumes en pleine terre, qui se fait à partir du mois de mars, il est également primordial de bien préparer le sol et veiller à ce que chaque planche (c’est-à-dire la bande de terre à cultiver) ne fasse pas plus d’un mètre de largeur. Les planches de grande dimension sont en effet plus difficiles à entretenir et les mauvaises herbes y prolifèrent plus rapidement.

Commencer le travail en labourant minutieusement la planche avec une bêche ou une fourche-bêche, préférer la fourche bêche car elle préserve la faune utile à votre jardin comme les vers de terre. Enrichir ensuite la terre avec de l’engrais ou bien la stabiliser avec de la tourbe blonde si elle est trop sablonneuse. Par contre, si la terre est trop compacte, il faut l’aérer avec de la tourbe brune sinon l’eau de l’arrosage y passera difficilement.

Oter de la terre tous les cailloux, gravillons et mauvaises herbes. Seule de la bonne terre friable doit rester dans la planche. Bien compacter la terre, puis ratisser sa surface avant de procéder à la mise en terre des graines. Ici, il faut savoir qu’il existe plusieurs techniques qui permettent de bien séparer les différents plants et de leur donner la place nécessaire à leur croissance.

La plantation peut se faire en costière, c’est-à-dire en pente légère accolée à un mur orienté au sud. Cette technique offre un ensoleillement optimal aux graines et leur permet une croissance rapide. Il y a aussi la technique du semis en ligne, la plus courante, qui se fait en tendant des cordeaux à intervalles réguliers sur la longueur de la planche, puis en creusant des sillons sous ses cordeaux.

Les graines sont ensuite semées dans ces sillons qui seront recouverts avec de la terre puis plombés avec le dos du râteau. Une fois tous les sillons recouverts, la planche peut être arrosée abondamment, en veillant toutefois à ne pas noyer les graines. Enfin, il y a la technique du semis en poquet qui est une variante du semis en ligne et qui est réservée à la mise en terre de graines volumineuses. Ces dernières sont placées dans les sillons par groupes de 4 ou 5. Une distance de 40cm environ doit être respectée entre chaque petit tas et les sillons se recouvrent ensuite comme pour le semis en ligne.

Démarier et repiquer les légumes

Le verbe « démarier » parle de lui-même. Il s’agit de séparer les plantules de légumes lorsqu’elles atteignent 3cm de hauteur et commencent à se sentir à l’étroit dans les sillons d’un semis en ligne.

Des intervalles réguliers doivent être créés entre chaque plantule et les pieds superflus doivent être arrachés. La distance recommandée par les professionnels est de 2 doigts pour les plantules de mâche, de poireau, de radis, de salsifis et autres légumes de taille similaire, et de 3 doigts pour les plantules de carottes, cerfeuil, épinard, oignon jaune, oseille et autres.

Cette distance doit être d’une main entière pour les laitues et les pieds de maïs qui sont plus gros que les autres légumes. Enfin, en ce qui concerne le repiquage, il se fait pour les graines qui sont plantées en pépinière et qui doivent être replantées dans des planches spacieuses une fois en pleine croissance. Ces planches doivent être bien nettoyées et enrichies avec de l’engrais à action progressive. Les plantules sont retirées de la pépinière à l’aide d’une fourche-bêche et la terre qui adhère à leurs racines doit être bien nettoyée.

Réduire ensuite de moitié la longueur de la plantule et de ses racines et creuser des trous à intervalles réguliers dans le sol, en utilisant un plantoir. Compter un trou pour un plant et bien reboucher le trou en veillant à n’y laisser aucune bulle d’air. Creuser un autre petit trou à côté de chaque pied de légume et y déverser un demi-litre d’eau. Désherber ensuite régulièrement pour favoriser la bonne croissance des légumes.

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *